Pour certains, la technologie évoque code, intelligences artificielles et technologies complexes. Mais pour Dilnoza Shaumarova et Christophe Debauve, fondateurs de The Disruptives, l’innovation n’a de valeur que si elle est profondément humaine. “The Disruptives, c’est un studio digital qui cherche à à transformer les technologies de pointe en produits accessibles, intelligents et profondément centrés sur les besoins des utilisateurs. ”, explique Christophe. “On essaie de transformer la deep tech en expériences simples, intuitives et à fort impact.”, ajoute Dilnoza.
Leur approche repose sur une conviction forte : pour créer des solutions efficaces « On part toujours du terrain, pas de la technologie » C’est cette philosophie qui a donné naissance à Skillstep, une plateforme pensée pour accompagner les personnes migrantes dans leur parcours professionnel en Europe, particulièrement les femmes migrantes hautement qualifiées. Grâce à l’IA, elle propose un coaching personnalisé pour gérer les démarches administratives, apprendre une langue ou faire reconnaître un diplôme,…
“Trop de talents restent dans l’ombre simplement parce qu’ils ne correspondent pas aux cadres des systèmes actuels. Notre mission, c’est de leur ouvrir des portes ; avec les bons outils, au bon moment et surtout avec une vraie compréhension de leur réalité” explique Christophe.
Cette attention portée à la technologie au service de l’humain ne date pas d’hier. Dilnoza évoque ses débuts à Barcelone, où elle animait des ateliers autours des technologies portables (wearables) pour les personnes malvoyantes ou malentendantes. “Malgré les financements, leurs projets n’étaient pas adoptés. Ils ont compris, grâce à l’empathie, que leur approche ne correspondait pas aux besoins réels. C’est en prenant le temps d’écouter les vrais besoins des personnes concernées, les frustrations, les gestes du quotidien…. Et là, tout a changé.”
Outre les conseils aux développeurs, The Disruptives accompagne aujourd’hui de nombreux clients aussi bien des startups que des institutions comme l’Union européenne, en passant par des PME. Leur valeur ajoutée ? Revenir à l’essentiel. “Beaucoup de clients viennent nous voir après des échecs. On reprend tout depuis la base : la vision, l’architecture produit, l’expérience utilisateur. Et on les aide à en faire une solution qui fonctionne vraiment. »
“Le succès pour nous, c’est quand nos clients atteignent l’adoption, quand leurs utilisateurs deviennent fidèles, et que la solution vit vraiment.”
Leur méthodologie hybride, mêlant UX, stratégie et design de produit, IA et no-code, leur a valu de remporter, à Stockholm, le prix de la Best Startup lors d’une compétition internationale organisée par Claude Anthropic, Lovable, ElevenLabs & Supabase regroupant plus de 3 000 projets tech. Ce succès vient confirmer leur approche unique, à la croisée de la technologie et de la transformation sociétale.
The Disruptives ne comptent pas s’arrêter là. Pour soutenir la transition digitale des entreprises et renforcer leur résilience face aux changements technologiques de l’IA, The Disruptives lance deux initiatives gratuites à destination des entreprises belges :
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- Un diagnostic UX de 30 minutes, pour évaluer la maturité de l’expérience utilisateur, identifier les points de friction et activer des leviers concrets d’amélioration à l’ère de l’intelligence artificielle.
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- Un grand workshop de co-création, organisé en partenariat avec BECI, réunisant 50 chefs d’entreprise, chefs de projet, business leads, designers et marketeurs autour d’une méthode innovante : le vibe coding. Cette approche ultra-collaborative permet de concevoir, en quelques heures, des prototypes fonctionnels intégrant l’IA et le no-code, directement ancrés dans des cas d’usage métier concrets et opérationnels.
Malgré leur développement, Dilnoza et Christophe restent fidèles à ce qui fait leur identité : une relation directe avec les clients, des échanges fluides, et une éthique forte.
“Plus la technologie évolue, plus on a besoin de transparence, de sens et de soin”, souligne Dilnoza. “C’est notre boussole, et on ne veut pas la lâcher.”
Et si on leur demande avec qui ils rêveraient de partager un dîner ? Pour Christophe, ce serait Carl Jung, pour mieux comprendre “cet esprit fascinant”. Pour Dilnoza, ce serait Marie Curie : “Elle m’a toujours inspirée. Une femme de science dans un monde qui n’était pas prêt pour elle. J’aimerais comprendre ce qui l’a portée aussi loin.”
Deux esprits brillants du passé, choisis par deux esprits résolument tournés vers l’avenir car chez The Disruptives, penser autrement n’est pas un effet de mode, c’est une manière d’être.
Écrit par Sophiane Dujeu
