Fondée il y a un peu plus de trois ans, AxonJay a pour mission de rendre l’intelligence artificielle accessible à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leurs besoins. Jean-Philippe Schepens van Thiel, CEO et co-fondateur, apporte une solide expérience entrepreneuriale, ayant précédemment quitté avec succès 3 scale-ups et dirigé un département d’innovation pour une société de données Tier1. L’idée de créer AxonJay est née du désir de rendre l’IA plus utilisable et mieux adaptée aux besoins réels des entreprises.
Aujourd’hui, dans un marché de l’IA très concurrentiel, AxonJay se distingue. « Il y a beaucoup d’entreprises spécialisées dans l’IA, mais très peu le font à notre manière ». Leur approche est basée sur la transparence des résultats, la facilité d’utilisation et des performances accessibles même aux petites entreprises. « L’IA ne devrait pas être réservée aux entreprises qui ont un sac plein d’argent ou une armée de data scientists », insiste Jean-Philippe. Au cœur de leur technologie se trouve un système qui traduit les données en signaux tout en consommant jusqu’à 80 % d’énergie en moins que les méthodes traditionnelles – une voie plus durable qui leur a valu le titre de Startup mondiale de l’année 2023 dans le domaine du cloud décerné par Google.
Mais AxonJay, c’est plus que de la technologie, c’est une culture interne forte fondée sur des valeurs partagées. Chaque membre de l’équipe signe un manifeste avant de rejoindre « la tribu », comme ils l’appellent. Ce manifeste comprend des principes tels que le respect, la durabilité, la transparence et la responsabilité individuelle. « Nous voulons attirer des personnes qui partagent nos valeurs. La tribu, répartie dans le monde entier, se réunit toutes les dix semaines pour une « track week» où ils vivent et travaillent ensemble. Ce mode de fonctionnement atypique attire beaucoup de candidatures spontanées, pour rejoindre l’équipe.
En ce qui concerne son impact écologique, Axonjay est une entreprise plutôt engagée. Par exemple, pour le choix des bureaux dans un bâtiment historique, situé galerie royale, le mobilier de seconde main ou encore la signature d’un engagement zéro empreinte carbone font partie intégrante du quotidien.
« On ne veut pas juste faire de la tech, on veut avoir de l’impact. »
Pour Jean-Philippe, l’entrepreneuriat, ce n’est pas seulement une bonne idée : « Tout le monde a des idées. Ce qui compte, c’est l’exécution, encore et toujours. ». Il évoque aussi la solitude, la gestion du stress et la nécessité d’avoir une passion forte pour tenir le cap à travers les incertitudes constantes liées à la vie d’entrepreneur. « C’est la passion qui me fait me lever chaque matin. Je veux utiliser la deep tech pour contribuer à un monde meilleur.».
Il partage un conseil qu’il a donné à ses fils : « Soyez prêts à apprendre, désapprendre et réapprendre en permanence. » Pour lui, la capacité à remettre en question ses acquis est la compétence clé du futur et du succès.
Et s’il pouvait dîner avec personne de son choix ? Pas de nom arrêté, mais un profil : quelqu’un de profondément créatif que ce soit en science, en art ou en écriture. Un esprit capable de voir « d’autres dimensions », comme il le dit lui-même. Aujourd’hui, ce serait peut-être Charles Kaisen, un artiste belge qui a exposé une œuvre en Origamis dans les galeries royales. Ce qui l’inspire chez ces personnes c’est leur manière d’arriver à une idée, à la transformer en quelque chose de concret. Une façon de penser différente, qui résonne avec l’ADN d’AxonJay.
À ceux qui hésitent encore face à l’IA, il rappelle : « La technologie, c’est comme un marteau. Elle peut détruire ou construire. À nous de choisir. » Jean-Philippe se définit comme un technopositiviste, persuadé que l’innovation peut, et doit, être mise au service de tous.
Et avec AxonJay, il compte bien le prouver.
